Longtemps je me suis couché de bonne heure. Ca aurait pu faire la matière d’un très bon livre, mais mon sujet est tout autre aujourd’hui. Puisque je me suis couché à pas d’heure.
Adoncques samedi soir, je suis allé au « all stars Zouk festival 2010 », dont voici une misérable photo (ben oui j’allais pas m’embarrasser d’un gros appareil dans mon pantalon pendant que je me trémoussais de ton mon long et de tout mon large comme un lombric épileptique)
Une bonne soirée où la crème de la crème de la scène Zouk de l’année presque écoulée s’échinait à mettre le feu à la salle pendant que dehors une averse tropicale circoncisait l’incendie naissant. Cette soirée m’aura permis de faire le point sur ma compréhension du phénomène social "zouk" – sinon, des gamines se sont amusées toute la soirée a tourner autour de moi et à se frotter à moi (vous aller comprendre pourquoi, dans la suite) après les avoir un peu chauffé, je les ai calmé dans leur ardeur pré pubère. Les photos vont se retrouver sur leurs facebooks à coup sûr -_-
Pour comprendre le Zouk, il ne faut pas forcément être natif des îles. Je vais casser quelques lieux communs, si vous en avez sur cette « danse d’esclave où l’animalité le dispute à la sexualité dans un chant de transe où il est question de ‘doudou’ et de ‘pti bo’» .
- Le zouk n’est pas une danse traditionnelle des Antilles ou de la Guyane ou de la Réunion
J’ai une adresse pour aller voir/danser quelques rondes traditionnelles guyanaises, mais (et oui ce sempiternel Mais) la salle se trouve dans le quartier le plus chaud et malfamé de Cayenne, j’ai nommé la ‘Crique’ alias le ‘village Chinois’ alias ‘Chicago’ alias le coupe gorge… qui vivra verra
2. LE zouk n’existe pas, mais plutôt LES zouks
Du zouk, vous vous rappelez certainement des groupes Kassav, Zouk machine ou Franky Vincent… et de leurs tubes qui vous évoquent immanquablement le soleil, l’exotisme, la banane… et pourtant, serez-vous en mal de me définir le Zouk comme chant et comme danse, que je vous rejoindrai. Quels sont les caractéristiques du Zouk…
- Le collé-serré à évocation sexuelle explicite? Certes plus cru que le tango, moins léger que la lambada, moins solitaire que la Shakira, bien différent du slow tellement sage adolescent… le collé-serré n’est pas la règle
- Le parlé créole ? même pas ! Si à l’origine du zouk les langues créoles ont été la règle, aujourd’hui et la mondialisation et l’industrie musicale font que le zouk se chante beaucoup en français bien métropolitain du 93, parfois avec des traductions en créole aseptisé, et aussi de l’américain pour faire comme K-maro. Les chanteurs zouk ne sont pas forcément ultramarins (mais je crois qu’ils sont tous noirs).
- Les rythmes endiablés ? bien difficile de définir aujourd’hui le zouk comme entité musicale tellement les métissages et cross over sont fréquents: le zouk se décline en zouk love, zouk RnB, zouk reggae, zouk rap, afro-zouk, …
- Les thèmes évoqués ? Je vous vois venir avec votre gourdin, « le zouk ce n’est pas de la chanson à texte ». Je concède, mais on ne demande pas à Babar* d’être autre chose qu’un éléphant bipède humaniste en costume vert avec une couronne sur la tête. Et tout comme Babar, le zouk ça trompe énormément. Car si les thèmes de l’amour et de la fête sont invariants, ils se déclinent parfois avec beaucoup de finesse, s’illustrent avec force jeux de mots et images cocasses, et toujours sont tellement proches de l’irréalité locale.
*Je m’excuse auprès de Babar que j’aime beaucoup.
Alors, maintenant, est-ce que la « compagnie créole » c’est du zouk pour vous ?
Voici quelques liens YouTube de Zouk :D pour attraper un coup de soleil, pour vous faire une idée de ce que j’écoutais et de ce que j’écoute actuellement (et que j’adooooore, écoutez bien les paroles sont en or ).
Doucement avec Babar... Et avec les enfants aussi.
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